Révolte à Paris

Nous remontons aux années soixante. En France à cette époque, il y avait une grande prospérité économique. Mais, malgré cela, on remarquait que la situation de la population n'était guère mieux, car il y avait beaucoup de chômeurs qui, au début de l'année 1968, atteignirent 500.000, et l'un des secteurs les plus touchés était les étudiants et les jeunes. La grève des mineurs qui a eu lieu en 1963 a montré cette gêne, puisque les salaires devenaient plus bas et plus bas.

La situation avec la politique n'était pas  meilleure. Le monde était dans un grand changement qui en France a eu son effet, en particulier la guerre indochinoise et algérienne, qui a provoqué une manifestation pacifique qui a été réprimée par la police. Dans cette grève, il y avait plus de 200 morts qui ont été jetés dans la rivière Seine. Après cet événement apparaît un mouvement étudiant radical qui se manifeste contre l'action de la police à travers les organisations. En 1962, le Parti communiste français et la Confédération générale du travail ont déclenché une grève qui s'est terminée par la mort de neuf personnes tuées par écrasement.

Le gouvernement français, à l'époque gouverné par le général de Gaulle a subi une usure. Aux élections de 1965, il n'avait pas obtenu la majorité absolue dont il avait besoin au premier tour. Il a également été très souvent suivi par François Mitterrand. En outre, l'opposition a continuellement reproché son accession au pouvoir (arrivé au pouvoir à un moment de tension, alors qu'il y avait une menace de guerre civile après le coup d'État d'Alger par l'armée française). L'opposition reproche également au gouvernement légitimité du gouvernement. De Gaulle a été de plus en plus éclipsé par des accusations d'opposition "coup d'état". Malgré la prospérité économique et les succès politiques, le général de Gaulle est de plus en plus critiqué pour ses pratiques autoritaires.

Dans les années soixante, il y a eu des changements culturels accélérés. Cette ère a été caractérisée par l'accélération de l'exode rural et l'émergence de la société de consommation. Les sous-cultures des jeunes sont nées à la fin des années 1950 dans des mouvements contre-cultures tels que la culture underground et les mouvements beatnik et hippie. Dans la philosophie il faut relever  plusieurs auteurs d'œuvres avec une grande influence comme : Wilhelm Reich, Herbert Marcuse, Raoul Vaneigem, Guy Debord, Pierre Bourdieu………..

Le 8 janvier 1968, le ministre de la Jeunesse et des Sports, François Missoffe, se rend à l'inauguration d'une piscine à l'université de Nanterre, où les étudiants l'accueillent. Le 22 mars, un groupe d'étudiants enfermés à l'université pour protester contre les règlements internes du centre, cette action est à l'origine du mouvement du 22 mars qui sera la référence à ce qui s'est passé en mai 1968.

Le 8 janvier 1968, le ministre de la Jeunesse et des Sports, François Missoffe, se rend à l'inauguration d'une piscine à l'université de Nanterre, où les étudiants l'accueillent. Le 22 mars, un groupe d'étudiants enfermés à l'université pour protester contre les règlements internes du centre, cette action est à l'origine du mouvement du 22 mars qui sera la référence à ce qui s'est passé en mai 1968.

Le 22 avril 1968, 1.500 étudiants ont participé à une nouvelle manifestation à Nanterre contre l'arrestation de plusieurs étudiants, accusés d ‘« avoir attaqué» des entreprises américaines. Le 28 du même mois, le doyen a fermé l'université, en même temps que les étudiants ont appelé au boycott des examens partiels.

Le 3 mai, huit étudiants sont allés  déclarer à Paris alors que sur la place de la Sorbonne commençait une "réunion" d'étudiants, qui s'est terminée avec la charge de la police par les étudiants. En voyant cette situation le syndicat national et le syndicat des professorats ont appelé à la grève pour exiger le départ à la retraite de la police et la libération des étudiants arrêtés.

Le 6 mars, il y eu une nouvelle grève dans de grands affrontements entre des barricades dans le Quartier Latin. Mais la violence avec laquelle la police attaque les manifestants a créé un sentiment de solidarité dans la population française. Le 10 mai, la "nuit des barricades" a lieu. Les négociations avec le rectorat échouent. Les autorités n'acceptent toujours pas de relâcher les détenus. La police dissout les barricades par la force, ce qui amène des centaines de blessés.

Compte tenu des événements précédents, une grève générale a été déclenchée le 13 mai, 200 000 personnes sont allées à cette grève alors que de nombreux travailleurs continuent la grève dans toute la France. Le lendemain les ouvriers de Sud Aviation à Nantes et ceux de Renault à Cléon, Flins, Le Mans et Boulogne Billancourt ont occupé les usines. Peu à peu la grève s'étend à toute la France. Les jours suivants, les contrôleurs de la circulation aérienne, les charbonniers, les travailleurs des transports, les travailleurs du gaz et de l'électricité et les journalistes de la radio et de la télévision se joignent aux grèves. Face à cette situation, le cabinet Pompidou s'engage à négocier leur accord avec l'accord du 27 mai, qui prévoit une augmentation du salaire minimum industriel de 35% et 12% pour le reste. Mais la plupart des travailleurs en grève n'acceptent pas les conditions. Le lendemain François Mitterrand demande au gouvernement du Charles  De Gaulle de démissionner.

Cette révolte a apporté de nouvelles élections pour la présidence de la république et la compréhension du gouvernement de changer la façon de gouverner.

                                                                                Jasone Novoa